Le balnéum gallo-romain de Gorrébloué : sa réhabilitation n'est plus pour demain !

La construction illicite du "mur " sur le site archéologique de l’allée couverte du Kernic a provoqué la stupéfaction des archéologues, ce qui a eu pour contrecoup de refroidir leur enthousiasme à s'occuper d'un autre site à Plouescat, et par suite le projet de remise en état du site du balnéum se trouve maintenant reporté aux "calendes grecques"…

La reconnaissance en propriété du balnéum a une histoire quelque peu anecdotique.

Il est bien connu qu'en terre Léonarde, chacun sait ce qui lui appartient, au mètre carré près. Or la rumeur disait qu'on ne savait pas très bien si le terrain où se trouvait le balnéum avait été acquis par la commune. De quoi rester perplexe: fallait-il plutôt comprendre "On sait...mais on ne dit pas" ? Il convenait alors d"aller vérifier plus avant.

Les recherches effectuées par SEVEL PLOUESKAD ont, sans contestation possible, permis d’identifier le propriétaire de cette mémoire architecturale datant de l’époque Gallo-Romaine: Il s’agit tout bonnement de la commune de PLOUESCAT !

La seule consultation des archives Municipales en a rapidement fourni la preuve.

Ainsi, on peut lire dans le compte-rendu de la délibération du 24 juin 1925 :

"Comme suite à sa délibération du 1 er mars 1925, le Conseil décide :

1° de payer à M. Le Saint de Gorré-Bloué la somme de 600 francs pour la vente du terrain occupé par le Balnéum Gallo-Romain de Gorré-Bloué ;

2° d'inscrire dans ce but au budget additionnel de 1925 (art. 30) la somme de 750 francs y compris les frais d'acte ;

3° de dispenser le Maire des formalités de purge des hypothèques ."

Comme VAISON la ROMAINE, nous avons chance d’avoir sur notre commune le prolongement de l’époque Néolithique identifiée et marquée par l’emprunte de l’allée couverte du Kernic et autres vestiges du passé constituant les pièces maîtresses de notre Patrimoine.

Mais Il reste encore un certain nombre de questions à régler concernant entre autres :

    • Le bornage de la zone

En premier lieu, il convient de délimiter la zone dont la commune est propriétaire et qui n’a pas été cadastrée en son temps. Il n'y a pas trace de bornage, à supposer qu'il ait jamais été fait.

Les informations des archives ont permis de retrouver l'acte de propriété qui donne davantage de détails, en particulier la surface de la parcelle, soit environ 800 mètres carrés.

    • La servitude d'accès

Il convient aussi de définir la servitude d'accès au balnéum, étant donné qu'une parcelle ne peut pas légalement rester enclavée sans accès ( code civil, articles 682 et 683 ).

Elle est prise usuellement au plus court chemin.

    • Le comblement du trou

Il est plus que temps de régler définitivement la question du trou creusé en bordure et qui empiète sur le terrain du balnéum. Celui-ci aurait dû être rebouché depuis plus de 3 ans. De plus, ce trou a fini par causer des dégâts aux alentours, engloutissant d'abord une partie du talus qui le borde, ce qui a provoqué ensuite un glissement de terrain dans la prairie voisine.

Au rythme où les choses avancent, dans combien d'années ce site sera-t-il prêt à s'ouvrir aux visiteurs ? Voici un élément considérable du patrimoine qu’il serait plus que temps de mettre en valeur.